récrier (se)
vpron (ré-kri-é)	 
Il se conjugue comme crier.
- 1Faire une exclamation sur quelque chose qui surprend, qui frappe, qui plaît. Le galant se récrie Comme la dame était jeune et jolie . [La Fontaine, Confid.]J'enrage de voir de ces gens.... qui, dans une comédie, se récrieront aux méchants endroits, et ne branleront pas à ceux qui sont bons . [Molière, Critique de l'école des femmes]On ne vous demande pas.... de vous récrier : c'est un chef-d'oeuvre de l'esprit . [La Bruyère, I]À peine ouvrait-il la bouche, que tout le monde se récriait pour admirer ce qu'il allait dire . [Fénelon, Télémaque]Tous les vieillards qui avaient connu Pisistrate se récriaient sur la ressemblance [de Périclès avec lui] . [Courier, Lettres de France et d'Italie]Absolument. Aimez qu'on vous conseille et non pas qu'on vous loue ; Un flatteur aussitôt cherche à se récrier ; Chaque vers qu'il entend le fait extasier . [Boileau, L'art poétique]Pour sa figure, il n'y avait pas de quoi se récrier . [Hamilton, Mémoires du chevalier de Grammont]Avec ellipse du pronom personnel. Ce palais, ces meubles, ces jardins, ces belles eaux vous enchantent, et vous font récrier d'une première vue sur une maison si délicieuse . [La Bruyère, VI]
- 2Réclamer, protester contre quelque chose. ...Il a tort en effet, Et vous vous êtes là justement récriée . [Molière, Les femmes savantes]Ceux qui se récriaient contre un scandale si public . [Hamilton, Mémoires du chevalier de Grammont]
- 3 Terme de chasse. Redoubler de voix, en parlant des chiens relançant l'animal qui les avait mis en faute. Les chiens se récrient.
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